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Martine Aubry, l'héritage d'une femme de gauche

Ce vendredi 21 mars, Martine Aubry a passé le relais à Arnaud Deslandes.

Un moment chargé d’histoire, empreint de solennité et de transmission.
Après vingt-quatre années passées à transformer Lille, elle quitte son fauteuil, mais pas le combat.
Il y a des femmes qui marquent leur époque, non par des discours, mais par leur action.
Martine Aubry est de celles-là.
Elle a façonné sa ville comme elle a façonné la gauche : avec force, avec conviction, avec le refus obstiné de céder à la facilité.
Elle a choisi l’action, quand tant d’autres se contentaient de commenter.
 
  • 𝐔𝐧𝐞 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐚 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞́ 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐞
Lorsqu’elle a été ministre de l’Emploi et de la Solidarité, elle a fait bien plus qu’appliquer des politiques publiques : elle a changé la vie des Français.
Elle a défendu les 35 heures, un combat éreintant, arraché à la résistance des conservatismes, pour offrir aux travailleurs un temps plus juste.
Elle a renforcé l’accès aux soins.
Elle a mis la justice sociale au cœur de son engagement.
Puis elle a pris les rênes de Lille, et avec la même énergie, elle a donné à cette ville un souffle nouveau.
Lille Capitale européenne de la culture en 2004, rénovation urbaine, développement des infrastructures…
Elle a tracé un chemin, laissé une empreinte.
Mais au-delà des réformes, au-delà des projets, elle a incarné une façon d’exercer le pouvoir avec exigence et droiture.
 
  • 𝐔𝐧𝐞 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞 𝐞𝐧 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞 𝐚𝐮 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫
Diriger une ville, c’est gouverner au quotidien, dans l’ombre, loin des lumières du national.
C’est prendre des décisions, parfois rudes, sans se soucier de plaire.
C’est penser l’avenir sans jamais trahir ses valeurs.
Pour une femme, cela demande encore plus d’endurance. Il faut sans cesse prouver sa légitimité.
Martine Aubry n’a jamais cherché à séduire. Elle a voulu être utile.
Elle a porté cette gauche du réel, celle qui agit, qui transforme, qui protège sans renoncer à bâtir.
Je ne peux qu’admirer ce chemin d’exigence et de constance.
Il résonne profondément en moi.
Car la politique, telle que je la conçois, n’est pas une affaire de slogans,
mais une somme d’actes justes, patients, cohérents.
Elle se construit dans le sérieux, dans le refus des effets d’annonce, dans le temps long des idées tenues.
 
  • 𝐔𝐧 𝐩𝐚𝐬𝐬𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐧, 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐮𝐢𝐭𝐞́
Aujourd’hui, Arnaud Deslandes lui succède. Lille poursuivra son chemin.
Mais le combat de Martine Aubry ne s’arrête pas avec ce dernier conseil municipal.
Il se poursuit dans chaque engagement, chaque combat, chaque femme qui se lève pour agir.
Son exemple est une force pour toutes celles et ceux qui, comme moi,
croient qu’une ville se construit dans l’action, et non dans l’illusion.
C’est un encouragement pour celles qui osent, qui s’engagent,
qui refusent d’être simples spectatrices de la vie publique.
À Maubeuge aussi, il faut porter cette ambition.
Il ne s’agit plus d’attendre.
Il ne s’agit plus de commenter.
Il est temps d’agir.
C’est cette gauche du réel, cette gauche du courage,
que Martine Aubry a incarnée,
et que nous devons à notre tour faire vivre.
Il y a des femmes qui ouvrent la voie.
Martine Aubry l’a fait.
À nous, désormais, de poursuivre le chemin.